PEOPLE & PROJECT
Dimension 75 – février 2025
“Tout commence par une idée porteuse”
Stijn Cockx et Tom Hindryckx (LOW architecten)

La forme atypique de cette habitation à Oud-Turnhout résulte du choix de maximiser la surface de contact avec la nature. « Nous avons étudié le programme d’exigences, nous l’avons appliqué sur le terrain en tenant compte des arbres que nous voulions préserver, et nous sommes parvenus à cette organisation et donc à cette forme. »

Dans ce bâtiment d’angle multifonctionnel à Bruxelles, qui comprend notamment un B&B et un espace commercial, le défi a consisté à configurer les diverses fonctions par rapport aux bâtiments existants et à l’environnement. La volumétrie finale s’enroule autour de l’angle, créant plusieurs espaces extérieurs verts.

Dans ce bâtiment d’angle multifonctionnel à Bruxelles, qui comprend notamment un B&B et un espace commercial, le défi a consisté à configurer les diverses fonctions par rapport aux bâtiments existants et à l’environnement. La volumétrie finale s’enroule autour de l’angle, créant plusieurs espaces extérieurs verts.

Dans ce bâtiment d’angle multifonctionnel à Bruxelles, qui comprend notamment un B&B et un espace commercial, le défi a consisté à configurer les diverses fonctions par rapport aux bâtiments existants et à l’environnement. La volumétrie finale s’enroule autour de l’angle, créant plusieurs espaces extérieurs verts.

La réalisation de l’école Merlijn à Tongeren, qui a remporté l’Iconic Award for Innovative Architecture, s’articule autour de l’idée que les enfants grandissent d’abord dans l’intimité des classes maternelles avant de passer au volume plus orienté vers l’extérieur de l’école primaire.

La réalisation de l’école Merlijn à Tongeren, qui a remporté l’Iconic Award for Innovative Architecture, s’articule autour de l’idée que les enfants grandissent d’abord dans l’intimité des classes maternelles avant de passer au volume plus orienté vers l’extérieur de l’école primaire.

La réalisation de l’école Merlijn à Tongeren, qui a remporté l’Iconic Award for Innovative Architecture, s’articule autour de l’idée que les enfants grandissent d’abord dans l’intimité des classes maternelles avant de passer au volume plus orienté vers l’extérieur de l’école primaire.

La réalisation de l’école Merlijn à Tongeren, qui a remporté l’Iconic Award for Innovative Architecture, s’articule autour de l’idée que les enfants grandissent d’abord dans l’intimité des classes maternelles avant de passer au volume plus orienté vers l’extérieur de l’école primaire.

Le centre de recherche Nobel de l’UZ Gent est un bel exemple de la manière dont LOW architecten tente d’équilibrer les ambitions, le budget et l’énergie. « Une grande partie de notre énergie de conception va au développement spécifique d’espaces publics, du socle à la terrasse en toiture. Entre les deux, il y a un empilement d’étages de recherche plus génériques. »

Le centre de recherche Nobel de l’UZ Gent est un bel exemple de la manière dont LOW architecten tente d’équilibrer les ambitions, le budget et l’énergie. « Une grande partie de notre énergie de conception va au développement spécifique d’espaces publics, du socle à la terrasse en toiture. Entre les deux, il y a un empilement d’étages de recherche plus génériques. »

Au Plantentuin de Meise, LOW architecten s’est chargé de la reconfiguration de la grande serre, avec notamment une nouvelle entrée et une passerelle. Pour le projet, et le concours pour le nouveau complexe de serres, l’équipe s’est immergée dans la croissance des plantes, l’influence de la lumière du jour, etc.

Au Plantentuin de Meise, LOW architecten s’est chargé de la reconfiguration de la grande serre, avec notamment une nouvelle entrée et une passerelle. Pour le projet, et le concours pour le nouveau complexe de serres, l’équipe s’est immergée dans la croissance des plantes, l’influence de la lumière du jour, etc.

En 2018, LOW architecten a remporté le Be.exemplary Award avec ce concept pour le Campus Mutsaard à Bruxelles. Outre le programme éducatif, le projet intègre une circulation ouverte permettant l’organisation d’activités complémentaires, axées sur la communauté, en dehors des heures de classe.

En 2018, LOW architecten a remporté le Be.exemplary Award avec ce concept pour le Campus Mutsaard à Bruxelles. Outre le programme éducatif, le projet intègre une circulation ouverte permettant l’organisation d’activités complémentaires, axées sur la communauté, en dehors des heures de classe.

Parmi les projets publics de LOW architecten, il y a la rénovation des cabinets du Parlement flamand.

Parmi les projets publics de LOW architecten, il y a la rénovation des cabinets du Parlement flamand.
PreviousNextIls sont à l’origine d’une maison en forme d’étoile à Oud-Turnhout, d’une école circulaire à Tongeren et d’une crèche en forme de rein, coiffée de cinq toits en bâtière végétalisés. Au vu des dimensions souvent sculpturales de leur architecture, on pourrait soupçonner LOW architecten d’avoir un truc ou un tour de passe-passe. En réalité, les volumétries parfois atypiques sont principalement le résultat d’une méthodologie de conception cohérente et convaincante.
Elise Noyez
LOW architecten et ses vingt-cinq collaborateurs occupent le dernier étage du President Building conçu par Léon Stynen et Paul De Meyer sur la place Franklin Roosevelt à Anvers, surplombant le principal nœud de transport de la ville et offrant une vue imprenable à 360° sur le centre-ville, la gare et les environs. Les origines du bureau se trouvent toutefois à Leuven. Stijn Cockx et Tom Hindryckx ont eu un déclic dès l’examen d’entrée du cursus Ingénieur civil Architecte. Sept ans plus tard, pratiquement après avoir terminé leurs stages respectifs, ils forment LOW architecten. Les premiers projets – classiquement de la rénovation et des nouvelles constructions pour les amis et les connaissances – ont rapidement suivi et donné le ton. « Nos premiers maîtres d’ouvrage nous ont donné l’opportunité de réaliser des concepts radicaux et de les parachever jusque dans les moindres détails », explique Tom Hindryckx. « Contrairement à ce que vivent de nombreux architectes débutants, nous n’avons fait que peu voire pas de compromis durant cette période. Nous avons pu réaliser toutes les ambitions de nos projets. C’est assez unique. »
De l’idée porteuse à l’idée soutenue
Les premiers projets étaient pourtant assez atypiques : une maison entièrement recouverte d’ardoises noires avec des fenêtres de toit au lieu de fenêtres régulières en façades, ou encore cette maison en forme d’étoile avec cinq bras s’étendant dans la végétation. « Le design est le résultat, jamais le point de départ », souligne Tom Hindryckx. « Voyez cette maison en forme d’étoile. Elle se situe dans une zone verte à Oud-Turnhout et notre objectif était de maintenir la surface de contact avec la nature aussi grande que possible. C’était l’idée porteuse. Nous avons étudié le programme d’exigences, nous l’avons appliqué sur le terrain en tenant compte des arbres existants que nous voulions préserver, et nous sommes finalement parvenus à cette organisation et donc à cette forme. »
« Ce qui était totalement nouveau pour nous, jeunes architectes de l’époque, c’est qu’il fallait soudainement aussi convaincre le maître d’ouvrage qui avait ses idées et ses attentes, de ces concepts forts et dispositions claires. C’est un trajet extrêmement passionnant que d’apprendre à parler aux clients et à les enthousiasmer. Nous avons rapidement remarqué que si on parvient à faire en sorte que votre idée soit soutenue, le reste suit naturellement. Bien sûr, un processus de construction est difficile, parsemé de discussions et de compromis si vous ne parvenez pas à expliquer de manière claire et simple de quoi il s’agit. Mais si le concept est clair, il vous permet de maintenir les ambitions de l’esquisse jusqu’à la dernière phase du projet et d’affiner l’idée jusqu’à la plus petite échelle. Ce faisant, nous essayons d’avoir une vision convergente de l’idée à la finition. Dans la maison ronde que nous sommes par exemple en train de construire, nous avons immédiatement choisi des miroirs ronds et des poignées de porte rondes. Cela crée de la cohérence et de la lisibilité, rend le concept plus cohérent et le processus de conception plus efficient. »
Concours
LOW architecten applique aujourd’hui toujours la même stratégie, certes à plus grande échelle et dans un large éventail de missions publiques. La réalisation de l’école Merlijn à Tongeren, qui a remporté l’Iconic Award for Innovative Architecture, s’articule autour de l’idée que les enfants grandissent d’abord dans l’intimité des classes maternelles avant de passer au volume plus orienté vers l’extérieur de l’école primaire. Un nouveau bâtiment de soins pour l’UZ Leuven, abritant plusieurs services médicaux, s’éloigne des principes classiques et adopte une approche radicale à partir de l’interaction entre l’utilisateur et le bâtiment.
« Les missions publiques sont bien entendu plus complexes que les habitations privées. Il y a davantage de parties prenantes, davantage de normes et de conditions préalables et il faut souvent travailler dur pour tirer le meilleur parti de la multitude de documents que l’on reçoit lors d’un concours – dans un délai de huit semaines, nota bene – pour distiller les ambitions précises d’un donneur d’ordre ou d’un projet. Mais si vous parvenez à bien vous faire comprendre et à créer un concept solide à partir de cette analyse, les arrangements découleront automatiquement. Lors des concours, nous nous focalisons sur le travail d’étude et la cristallisation du programme, du contexte et des ambitions en un concept clair. En fin de compte, on ne gagne pas un concours à partir de plans, de coupes ou de façades mais sur une idée. Que retient le jury après la présentation des cinq candidats ? L’avantage de cette approche est que si vous gagnez, vous pouvez être relativement certain que votre idée sera soutenue et que vous pourrez réellement prendre votre envol. Dans les projets privés, plusieurs entretiens sont généralement nécessaires pour déterminer si le donneur d’ordre est prêt à adhérer à vos idées. »
Un regard neuf
Tom Hindryckx et Stijn Cockx ont toujours eu l’ambition de réaliser des projets publics ayant une plus-value socio-sociétale. Mieux, avant même que LOW architecten ne soit enregistré en tant que tel et que les premiers projets privés ne soient lancés, les deux architectes ont participé ensemble à des concours d’architecture. « Tout cela était très naïf. Nous avons joué au-dessus de notre niveau et nous n’avons rien gagné à l’époque, mais nous voulions nous mettre tout de suite au travail. Pourquoi se concentrer d’abord sur la rénovation pendant cinq ans, puis sur la construction de logements pendant encore cinq ans si on est passionné par des projets publics plus complexes et de plus grande envergure ? Aujourd’hui encore, nous nous demandons pour chaque projet dans quelle mesure il peut nous faire grandir. Pas sur le plan financier mais en tant qu’architectes. Nous consacrons énormément de temps et d’énergie à un projet, nous voulons donc qu’il nous fasse progresser en tant que bureau et que nous apprenions des nouvelles choses tout au long du trajet avec le client. C’est précisément pour cette raison que notre portefeuille est si diversifié avec des écoles des établissements de soins et de recherche, des cabinets ministériels, des projets résidentiels à grande échelle, et des projets privés passionnants de temps en temps. »
La soif d’apprendre est grande chez LOW architecten. « Le travail doit rester stimulant. Nous nous lançons régulièrement dans des programmes avec lesquels nous avons peut-être moins d’expérience. Cela nous permet d’aborder des nouvelles demandes avec un esprit ouvert. Par exemple, lorsque nous avons participé au concours pour le nouveau complexe de serres au Plantentuin de Meise, nous nous sommes immergés dans la croissance des plantes et l’influence de la lumière naturelle. C’était très inspirant. De plus, je suis convaincu que ce regard neuf conduit à des nouvelles solutions. En savoir trop freine souvent la créativité. Un architecte qui ne conçoit que des hôpitaux aurait très probablement imaginé un projet très classique pour le centre d’oncologie de Leuven. Notre valeur ajoutée réside précisément dans le fait d’ouvrir la typologie. Bien entendu, tous les marquages au sol, les cercles de braquage, les normes incendie, etc., doivent être corrects en fin de parcours, mais cela découle de l’idée de base. »
Pour les projets plus importants et complexes, LOW architecten travaille régulièrement avec d’autres architectes. « C’est aussi rafraîchissant. On apprend les uns des autres et on s’encourage mutuellement à regarder ou à penser un peu plus loin. » L’externalisation, en revanche, est moins fréquente. « Nous considérons nos projets de manière tellement intégrale que nous tenons à garder le contrôle », ajoute Tom Hindryckx en riant. « Il serait dommage de tout lâcher dans les dernières étapes, lors de l’élaboration technique et sur le chantier. À ce moment-là, avec l’entrepreneur, c’est une nouvelle partie qui entre en jeu et, comme auparavant avec le donneur d’ordre, il faut obtenir l’adhésion. Nous préférons ne pas confier cela à des bureaux techniques ou de support. Comme nous aimons apprendre, nous sommes intéressés par les aspects techniques de la construction. Nous aimons savoir comment les choses s’assemblent et sont réalisées. Cela permet aussi de concevoir plus intelligemment. Finalement, c’est une question d’équilibre : il faut en savoir assez pour concevoir intelligemment et évaluer les risques, mais pas au point de se concentrer uniquement sur les paramètres techniques et de perdre la force de persuasion naïve d’une simple esquisse. Pour un bureau qui a près de 20 ans d’expérience, c’est un véritable défi. »
Partage de connaissances
Un autre défi est de partager et de diffuser les connaissances au sein d’une équipe qui ne cesse de grandir. « Depuis des années, nous organisons régulièrement des LOW Academies, où un collaborateur vient parler d’un thème particulier ou d’une formation, mais cela ne permet pas nécessairement de transposer les connaissances techniques en un projet de manière solide et structurée. Et le fait de réaliser des projets très variés, tant en termes d’échelle que de programme, ne facilite pas les choses. Dans le passé, c’était surtout Stijn et moi qui prenions l’initiative. Cela se passait bien lorsque nous étions une équipe de cinq, et aussi lorsque nous étions à dix, mais quand nous avons passé le cap des quinze collaborateurs, nous avons constaté que ce n’était pas une stratégie durable. Cela a été un point de basculement dans notre croissance et nous avons dû transformer notre organisation et notre structure. »
Le résultat de cet exercice est un fonctionnement en plusieurs équipes, où des responsables pilotent les équipes et assurent le transfert des connaissances. « Chaque équipe travaille sur des projets différents, ce qui permet à chacun d’avoir de la variété mais les connaissances sont préservées au sein de l’équipe. L’avantage d’un groupe de vingt-cinq personnes est l’émergence d’une multitude d’expériences, d’intérêts et de spécialisations. Ce faisant, nous essayons de faire en sorte qu’une personne qui a une formation en patrimoine soit impliquée dans des projets patrimoniaux, mais il ne s’agit pas de faire glisser un projet de table en table à chaque fois qu’une nouvelle phase se présente. Il y a des concertations au sein des équipes sur la manière d’aborder les choses, comment rendre la mise en œuvre technique plus efficiente, etc. »
LOW architecten travaille selon ce concept depuis environ deux ans. « Le caractère autogéré de nos équipes contribue à une collaboration plus professionnelle », conclut Tom Hindryckx. « Comme beaucoup de nos tâches sont transférées aux responsables d’équipes, nous disposons de plus de temps et d’espace pour travailler sur la conception, l’approche projet et le coaching. Ceci implique un lâcher prise et c’est une quête quotidienne, nous essayons d’appliquer la même philosophie que dans nos projets : nous nous concentrons sur ce qui est important. Nous avons mis notre énergie de conception dans le projet Nobel, un centre de recherche pour l’UZ Gent, et l’élaboration très spécifique d’espaces publics du socle au toit-terrasse, avec un empilement d’étages de recherche plus génériques entre les deux, et nous réfléchissons en tant que partenaires au concept global d’un projet, nous n’avons pas à donner d’approbation sur les détails du projet. Il y a des choses qu’il faut guider et d’autres qu’il faut laisser aller. »