PROJET À L'HONNEUR
Dimension 61 – septembre 2021
Splendeur le long de la Lys

L’enveloppe remarquable en maçonnerie blanche, composée de briques mates et de briques émaillées dans une succession de six motifs, tantôt plats, tantôt tridimensionnels, reflète la lumière, crée des ombres changeantes et génère une dynamique constante. Même la nuit, sous l’influence du clair de lune et de l’éclairage public, le bâtiment est illuminé. »

L’enveloppe remarquable en maçonnerie blanche, composée de briques mates et de briques émaillées dans une succession de six motifs, tantôt plats, tantôt tridimensionnels, reflète la lumière, crée des ombres changeantes et génère une dynamique constante. Même la nuit, sous l’influence du clair de lune et de l’éclairage public, le bâtiment est illuminé. »

L’enveloppe remarquable en maçonnerie blanche, composée de briques mates et de briques émaillées dans une succession de six motifs, tantôt plats, tantôt tridimensionnels, reflète la lumière, crée des ombres changeantes et génère une dynamique constante. Même la nuit, sous l’influence du clair de lune et de l’éclairage public, le bâtiment est illuminé. »

TRANS et V+ ont déplacé la construction du théâtre vers un autre emplacement que celui initialement prévu, dans le creux de la Brielstraat et la N35. Le bâtiment jouxte le Centre administratif de Tony Fretton, d’une part, le Musée de Deinze et le Leiestreek (Mudel), d’autre part. L’espace public jadis indéfinissable est scindé par le théâtre en deux pôles verts qui ont été façonnés par Marie-Josée van Hee architecten. Là où le Leietheater et le musée Mudel se rejoignent, un point pivot est créé.

TRANS et V+ ont déplacé la construction du théâtre vers un autre emplacement que celui initialement prévu, dans le creux de la Brielstraat et la N35. Le bâtiment jouxte le Centre administratif de Tony Fretton, d’une part, le Musée de Deinze et le Leiestreek (Mudel), d’autre part. L’espace public jadis indéfinissable est scindé par le théâtre en deux pôles verts qui ont été façonnés par Marie-Josée van Hee architecten. Là où le Leietheater et le musée Mudel se rejoignent, un point pivot est créé.

TRANS et V+ ont déplacé la construction du théâtre vers un autre emplacement que celui initialement prévu, dans le creux de la Brielstraat et la N35. Le bâtiment jouxte le Centre administratif de Tony Fretton, d’une part, le Musée de Deinze et le Leiestreek (Mudel), d’autre part. L’espace public jadis indéfinissable est scindé par le théâtre en deux pôles verts qui ont été façonnés par Marie-Josée van Hee architecten. Là où le Leietheater et le musée Mudel se rejoignent, un point pivot est créé.

TRANS et V+ ont déplacé la construction du théâtre vers un autre emplacement que celui initialement prévu, dans le creux de la Brielstraat et la N35. Le bâtiment jouxte le Centre administratif de Tony Fretton, d’une part, le Musée de Deinze et le Leiestreek (Mudel), d’autre part. L’espace public jadis indéfinissable est scindé par le théâtre en deux pôles verts qui ont été façonnés par Marie-Josée van Hee architecten. Là où le Leietheater et le musée Mudel se rejoignent, un point pivot est créé.

En divers endroits dans et autour du foyer, des opportunités sont créées pour étudier la relation entre le spectateur et l’acteur. En faisant coulisser la grande paroi vitrée, il est possible d’établir un lien avec la salle polyvalente attenante. La passerelle traversant le foyer peut faire office de tribune, et l’escalier en colimaçon en béton est utilisé comme un ‘speaker’s corner’.

L’extérieur plus clair du Leietheater contraste avec l’apparence massive, presque brutalistique de l’intérieur et, non des moindres, du foyer en béton et son puits de lumière monumental en forme d’œuf – une découpe qui perce le plafond épais de plusieurs mètres. « Le foyer ne devait pas être un intérieur en tant que tel mais un prolongement de l’espace public. »

En divers endroits dans et autour du foyer, des opportunités sont créées pour étudier la relation entre le spectateur et l’acteur. En faisant coulisser la grande paroi vitrée, il est possible d’établir un lien avec la salle polyvalente attenante. La passerelle traversant le foyer peut faire office de tribune, et l’escalier en colimaçon en béton est utilisé comme un ‘speaker’s corner’.

La salle de théâtre peut accueillir 450 spectateurs répartis entre le parterre et deux étages avec les loges. La salle est conçue selon le principe du théâtre italien classique, à la différence que les rangées de sièges du parterre, conçu tel un champ de spectateurs continu, sont légèrement courbées. Les architectes ont voulu souligner l’importance du partage d’expérience.

Dans le budget alloué, la marge pour investir dans les matériaux de finition était limitée. Des choix stratégiques ont donc été faits. « Nous avons utilisé des matériaux plus nobles là où nous voulions attirer l’attention du visiteur. Ailleurs, l’état structurel a été conservé. »
PreviousNextUne allusion silencieuse à Emiel Claus, ou une ode au travail des luministes. Voilà comment le Leietheater est souvent décrit sur la toile mondiale. Et en effet, avec son enveloppe en briques blanches émaillées, le bâtiment crée un doux jeu de lumière et de couleurs, et établit un lien avec les œuvres exposées au musée Mudel tout proche. L’éclat changeant est un interlude à l’émerveillement de la visite du théâtre.
Lorsque l’administration communale de Deinze décide en 2010 de procéder à la construction d’un nouveau centre culturel reconnu, l’emplacement est vigoureusement débattu. Dans le cadre de l’étude ‘Stedelijk Wonen aan de Leie’, le terrain de stationnement du R.A.C du côté nord de la Brielstraat et de la Mouterijdreef attire les regards. Un Open Oproep est lancé en 2011 par le Vlaams Bouwmeester. 127 équipes de conception s’inscrivent, cinq sont sélectionnées. Une jeune entreprise, dirigée par Jörn Bihain (V+) et Bram Aerts (TRANS architectuur | stedenbouw), fait partie de la sélection.
Comme si le programme technique d’un théâtre n’était pas assez exigeant pour une jeune équipe – TRANS avait été fondée deux ans plus tôt et n’avait aucune expérience dans l’infrastructure culturelle, et V+ ne pouvait avancer que le Cinéma Sauvenière à Liège comme référence dans un tel contexte – les architectes décident dès la phase du concours de repousser littéralement les limites du projet. Au lieu du terrain de stationnement, ils prévoient la construction du Leietheater de l’autre côté de la Brielstraat, dans un cadre verdoyant où le Centre administratif de Tony Fretton, le Musée de Deinze et le Leiestreek (Mudel) sont établis.
« Lors de la première visite du site, nous avions remarqué que l’emplacement était aux prises avec plusieurs problèmes pratiques, logistiques et acoustiques », explique l’ingénieur-architecte Bram Aerts. « Il était possible de les contourner avec des interventions cosmétiques et souvent coûteuses, mais ce serait loin d’être optimal. Cependant, de l’autre côté de la rue, il y avait un endroit qui avait un gros potentiel. Le terrain de stationnement existant pouvait être conservé, il ne faudrait pas construire de parking souterrain sous le Leietheater, et cela réactiverait l’espace public tout autour du musée Mudel. »
Le risque rapporte. Après la relocalisation, TRANS V+ se lance avec un budget raboté de quatre millions et la Ville de Deinze perçoit les avantages en termes de développement spatial et urbain. En 2014, le concept final de TRANS V+ est approuvé et les travaux démarrent en 2017. Deux ans plus tard, le centre culturel Leietheater est officiellement inauguré.
Une forme remarquable
Au nouvel emplacement situé dans le creux de la Brielstraat et de la N35, le Leietheater forme avec le Centre administratif un cadre pour le musée Mudel. L’espace public jadis indéfinissable est scindé par le théâtre en deux pôles verts qui seront façonnés ultérieurement par Marie-Josée van Hee architecten. Là où le Leietheater et le musée Mudel se rejoignent, un point pivot est créé.
« Le site exige une structure de tous les côtés », explique Bram Aerts à propos des décisions conceptuelles centrales. « Le plan a été conçu comme un carré qui est vitré sur trois côtés. Les espaces publics du théâtre, foyer inclus, les salles de réunion et les salles polyvalentes bénéficient d’une connexion avec le parc environnant. Du côté de la N35, où se trouvent notamment le backstage et les installations techniques, le revêtement de façade du rez-de-chaussée est en aluminium. »
« Une caractéristique d’un théâtre est le programme qui est en grande partie aveugle. Dans la salle et le tour de scène, la lumière du jour n’est par exemple pas souhaitée. A l’inverse des fonctions publiques, ces espaces sont façonnés comme une sorte de minimum fonctionnel. La surface utile nécessaire et l’espace requis pour les diverses fonctions déterminent le volume. Malgré un plan simple, cela a conduit à une volumétrie caractéristique, perçue différemment sous divers angles. »
L’enveloppe remarquable en maçonnerie blanche, composée de briques mates et de briques émaillées dans une succession de six motifs, tantôt plats, tantôt tridimensionnels, souligne et renforce la perception dynamique du volume du théâtre. Une expression poétique qui doit charger de sens et de signification l’aspect purement fonctionnel. « La façade reflète la lumière, crée des ombres changeantes et génère une dynamique constante. Même la nuit, sous l’influence du clair de lune et de l’éclairage public, le bâtiment est illuminé. »
Une finition stratégique
L’extérieur plus clair du Leietheater provient de matériaux lumineux comme le verre, l’aluminium et la brique émaillée, et contraste avec l’apparence massive, presque brutalistique de l’intérieur et, non des moindres, du foyer en béton et son puits de lumière monumental en forme d’œuf – une découpe qui perce le plafond épais de plusieurs mètres.
« Dans une certaine mesure, ce contraste est la conséquence des considérations financières », explique Bram Aerts. « Dans le budget alloué, la marge pour investir dans les matériaux de finition était limitée. Il a fallu faire des choix stratégiques. Nous avons utilisé des matériaux plus nobles là où nous voulions attirer l’attention du visiteur. Cela concerne la façade qui, dès l’approche, devait créer un émerveillement, mais aussi des petites interventions à l’intérieur, comme les grandes portes en bois précieux qui conduisent les visiteurs vers la salle, ou le plancher en bois dans l’espace du théâtre. »
« Le foyer a été laissé en grande partie dans son état structurel, bien que nous ayons investi dans un coffrage bois de qualité. Nous ne voulions pas d’un intérieur en tant que tel. Pour nous, le foyer est un prolongement de l’espace public, pas un espace intérieur distinct. »
Des grandes ambitions
Même si le projet devait être réalisé avec un budget limité, les ambitions étaient élevées. Le Leietheater n’est pas un centre culturel classique mais un théâtre full option avec une tour, un grenier à rouleau et, pour ainsi dire, la ‘Rolls Royce’ en matière de techniques de théâtre. « Des projections de film aux productions les plus complexes avec d’innombrables changements de décor… tout est possible. Ce n’était pas évident pour une ville comme Deinze, et cela plaide en faveur des ambitions élevées du donneur d’ordre qui n’a pas dévié de la configuration initiale. »
Pour de jeunes cabinets d’architectes comme TRANS et V+ qui n’avaient alors pas d’expérience spécifique dans la construction d’un théâtre, ce projet d’envergure était un vrai défi. Lors de la mise au point technique de la salle de théâtre, TRANS V+ a recherché de l’aide notamment auprès du bureau d’études et de conception néerlandais Theateradvies. En collaboration avec les experts de Daidalos Peutz, TRANS V+ a élaboré un concept acoustique de qualité. « Cela englobe les matériaux de finition comme le plancher en bois dans la salle mais aussi le dédoublement de la structure et des fondations. La tour de théâtre est par exemple construite avec des murs en béton de 40 cm d’épaisseur. Une finition insonorisante y est suspendue pour découpler le béton et la maçonnerie. Comme une seule erreur dans la réalisation peut être néfaste à l’ensemble de l’équilibre acoustique, nous avons repris les aspects très précisément dans les appels d’offres et les dossiers d’exécution. L’entrepreneur savait très bien où il allait, et nous avons suivi la phase de construction de près. »
La salle de théâtre peut accueillir 450 spectateurs répartis entre le parterre et deux étages avec les loges. « Le donneur d’ordre souhaitait un théâtre de style italien classique et nous l’avons suivi. Nous avons cependant demandé une adaptation : au lieu de couper les rangées de sièges avec des allées, le parterre est façonné tel un champ de spectateurs continu. Cela favorise la convivialité dans le public qui est renforcée par les rangées de sièges légèrement courbées. Vous n’êtes donc pas assis comme dans un auditoire face au podium, concentré sur vous-même et l’action, mais vous captez aussi les émotions de vos voisins. Cette expérience, ce sentiment de partage, est très importante dans un théâtre. »
Des rapports dynamiques
Le fait que le donneur d’ordre ne voulait pas d’un nouveau type de théâtre n’a pas empêché TRANS V+ d’utiliser d’autres endroits dans le bâtiment pour des performances alternatives, où la relation entre le spectateur et l’acteur est étudiée. « Entre le spectateur et l’acteur, il y a de beaux rapports inspirants », souligne Bram Aerts. « Tout comme l’acteur qui s’habille et se prépare pour le spectacle, le spectateur se prépare à sa visite. On peut se demander qui, dans de telles circonstances, fait l’acteur. »
Pour explorer cette relation, il est possible au foyer de faire coulisser la grande paroi vitrée afin d’établir un lien avec la salle polyvalente attenante. Le palier de l’escalier en colimaçon en béton peut être utilisé comme un ‘speaker’s corner’ et, si souhaité, il est possible de jouer en direction du foyer depuis la tribune entourée d’une menuiserie en bois. »
Un élément frappant: ces opportunités s’étendent vers l’extérieur. « L’ajout du Leietheater a défini l’espace du parc qui l’entoure, et une sorte de théâtre extérieur s’est formé. Grâce à la couverture arrière du bâtiment, qui offre aussi un confort acoustique, des performances peuvent y être organisées. C’est une bonne chose car les mesures corona ont naturellement fermé l’établissement peu après l’ouverture. C’est l’espace extérieur qui, grâce à la construction du bâtiment, a permis au Leietheater de présenter une programmation mémorable, malgré le contexte. »
Texte: Elise Noyez
Photos: Stijn Bollaert
Fiche du projet
- Donneur d’ordre: Ville de Deinze
- Architecte: TRANS architectuur | stedenbouw & V+ / Bureau vers plus de bien-être
- Entrepreneur principal: N.V. STRABAG Belgium S.A.
- Bureau d’étude Stabilité: Ney & Partners
- Bureau d’étude Techniques: Ingenieursbureau Boydens
- Bureau d’étude Acoustique: Daidalos Peutz
- Bureau d’étude Technique de théâtre: Theateradvies
- Superficie: 3.500 m2
- Budget: € 9.250.000
- Timing: 2012 - 2019