EVÉNEMENTS
Dimension 49 – septembre 2018
Congrès Smart Building Smart Home de la F.E.E.

Le congrès a été introduit par Eric Piers de la F.E.E.

Le panel a été modéré par J. Desmet d’UGent (à l’extrême gauche) et se composait de (de g. à d.) B. Vanderwegen de Pixii, S. Grosjean de Smappee, K. Vanderhispallie d’Eandis/Infrax et Herman Daniels d’Intellisol.
PreviousNextLa F.E.E., la fédération des secteurs de l’électricité et de l’électronique, représente les fabricants, les entreprises de distribution et d’entretien de matériel d’installation ainsi qu’un certain nombre de secteurs connexes comme les appareils électroménagers, le sanitaire et le chauffage, l’appareillage de test et de mesure, les systèmes de sécurité, les batteries et l’éclairage. L’association fonctionne notamment comme une plateforme de rencontre et informe les membres à propos des dernières évolutions. La FEE a ainsi organisé un congrès sur le thème Smart Building Smart Home.
Le futur est intelligent
« Smart » a beau être un terme moderne que l’on utilise à tout bout de champ, il ne fait aucun doute que les systèmes intelligents joueront à plusieurs niveaux un rôle important dans les bâtiments de demain. Avec environ 170 participants, cette 3e édition du congrès a démontré que ce thème n’était pas encore épuisé. Ce dernier a été développé par divers orateurs sous différents aspects : instituts de recherche, entreprises technologiques, organismes publics… Nous vous en résumons les principales conclusions. Tout le monde est d’accord sur une chose : les systèmes intelligents et connectés représentent l’avenir. Ils offrent avant tout plus de facilité d’utilisation pour les habitants ; pensons ici aux assistants virtuels qui sont aujourd’hui disponibles sur le marché. Ils peuvent aussi se traduire par des gains de productivité pour les entreprises, grâce à une gestion plus efficace des bureaux et à un meilleur flux de l’information. Ils accroissent par ailleurs la sécurité par le biais de la surveillance et du contrôle d’accès. Les systèmes intelligents sont en mesure de faire baisser la consommation ; et de par l’élaboration de réseaux intelligents, ils permettent l’intégration optimale de sources d’énergie renouvelable. Si les systèmes intelligents veulent percer, ils devront également favoriser la durabilité.
The Internet of Too Many Things
Il existe toutefois des obstacles. Le premier est le besoin d’intégration des systèmes. Le paysage actuel des systèmes intelligents se compose de nombreuses solutions spécialisées qui peuvent difficilement communiquer entre elles. Ou, comme l’exprime Rik Vereecken de byNubian : « nous vivons dans l’Internet of Too Many Things. » Selon un dernier recensement, il y a pas moins de 329 standards différents pour IoT, sans compter les anciens systèmes de commande et domotiques. Tout aussi révélateur : la prolifération d’applications, dont beaucoup n’ont qu’une utilité limitée.
Pour les systèmes du futur, il s’agit moins de savoir quelles seront les fonctions techniques potentielles que de savoir si les utilisateurs pourront s’en servir. Une entreprise comme Niko parle à ce titre de maison ‘réactive’, dans laquelle un système autonome intègre des données de divers systèmes afin, sur base de celles-ci, d’entreprendre des actions en fonction de l’utilisateur. Bosch a aussi présenté des techniques intégrées, dans lesquelles le client occupe une place centrale, et qui peuvent ouvertement communiquer avec des applications d’autres fabricants.
Big Data
Les données représentent le cœur du système. Ces dernières constituent la nouvelle matière première : la meilleure preuve de cela est que les entreprises informatiques, comme Apple ou Microsoft, ont détrôné les compagnies pétrolières comme entreprises les plus cotées en bourse. De par leurs compétences de base en gestion des données, les sociétés IT sont en mesure de présenter des solutions intégrées. Il s’agit la plupart du temps de bâtiments tertiaires, mais il peut aussi s’agir d’applications pour logements. Microsoft réalise par exemple à travers le monde de la gestion de projets immobiliers à grande échelle.
Les données en elles-mêmes révèlent peu de choses ; il convient en effet d’analyser ces données et d’opérer les bons choix sur base de celles-ci. Une intelligence artificielle se révèle ici nécessaire. Il existe en ce moment différentes visions sur la manière de concevoir un système intelligent le plus efficacement possible. Les géants de l’informatique avec leur compétence de l’AI et des algorithmes sont bien placés pour prendre ce marché.
Et en Flandre ?
Le dernier mot est revenu à Eric Sleeckx, conseiller du ministre Philippe Muyters pour l’économie et l’innovation. Il a insisté sur le fait que la Flandre croyait fortement en l’avenir des systèmes intelligents. Il existe moult initiatives en cours, dont Homelab, un institut de test indépendant pour services et applications Smart Home. Le gouvernement flamand ne veut pas rater ce train.
Par Alex Baumans
www.feesmartbuilding.be